[GRFS] Aperçu de JVC

Depuis sa création en 2001 et désormais avec près d’une dizaine de titres au compteur, la série Ghost Recon est devenue incontournable dans le domaine de l’"action-stratégique". Aujourd’hui, ce nouveau volet transporte le joueur dans un futur proche en lui offrant d’expérimenter les dernières technologies en matière de reconnaissance et de combat. Voici donc nos nouvelles impressions après une demi-heure de jeu et quatre missions en solo.

Tout d’abord, il est nécessaire d’aborder une donnée capitale, révélée par les développeurs et nommée « Gunsmith » (soit « armurier » en français). Le Gunsmith est donc une sorte d’armurerie qui contient toutes les armes de l’aventure (soit 52 différentes) ainsi que les 48 accessoires pouvant y être greffés. Concrètement, ce menu spécial, doté d’une interface excellemment pensée (l’arme se disperse en dizaines de pièces quand on la customise), permet de personnaliser son arme à loisir. Et bien entendu de booster chacune de ses six caractéristiques : Puissance, Portée, Prise en main, Chargeur, Cadence de tir et Maniabilité. Les combinaisons sont innombrables et l’arme qui en résulte est donc unique. L’inspiration du Gunsmith, qui devrait s’avérer incontournable en multi, provient des forces spéciales américaines Navy Seals. Les développeurs ont également travaillé directement avec ces dernières pour l’animation des personnages. Ainsi, chacun des quatre membres de l’équipe de Ghost Recon bénéficie de mouvements spécifiques réalisés en motion capture avec les soldats d’élite. Visuellement, avec près de 2.500 animations par personnage, le résultat apparaît particulièrement probant.

Au niveau de la maniabilité, le joueur n’a aucun mal à diriger son personnage (les trois équipiers étant contrôlés par l’IA en mode solo ou par d’autres joueurs en mode coopération). Il faut dire que les développeurs ont opté pour un gameplay très accessible, proche d’un Call of Duty au niveau de la manette. Ainsi, il est possible de courir, viser, tirer, recharger, donner un coup au corps-à-corps, changer d’armes, s’accroupir/se coucher ou encore utiliser un objet. Evidemment, il y a tout de même quelques spécificités bienvenues. D’abord, outre l’affichage de la carte des lieux en transparence, le joueur est capable de placer des marqueurs sur les cibles adverses. Il suffit de viser tour à tour de un à trois soldats adverses et de presser un bouton à chaque fois pour qu’un petit curseur s’affiche ensuite au-dessus de leur tête, symbole de leur marquage. Sur le terrain, les coéquipiers mettent alors en joue les ennemis ainsi marqués. L’avantage est qu’en maintenant ensuite une autre touche, un « Synch Shot », soit Tir Synchronisé, se déclenche : les Ghost Recon tirent alors en même temps sur leur cible qui s’effondrent toutes de concert. Très pratique pour se débarrasser de plusieurs gardes gênants mais aussi digne des meilleurs films d’espionnage/action. Ce marquage est aussi accessible via un drone de reconnaissance. Ainsi, durant certaines missions, en poussant la croix directionnelle en bas, le personnage incarné lance un petit appareil volant. Ce dernier est si facilement pilotable qu’il peut s’élever au-dessus du théâtre des opérations et se faufiler à peu près n’importe où. Attention toutefois, sa portée reste limitée et s’il dépasse une certaine distance, l’écran se brouille et le joueur n’a alors qu’une poignée de secondes pour revenir dans la zone. Avec ce drone, qui reste néanmoins destructible sous le feu ennemi, il est non seulement possible de repérer les ennemis mais aussi de les marquer à distance afin de déclencher un Tir Synchronisé. Vraiment cool. Seul petit bémol quant à la maniabilité : comme le personnage se plaque automatiquement en couverture derrière les éléments du décor (murs, véhicules…) dès qu’il est à proximité, il est parfois difficile de simplement courir entre deux rangées étroites d’obstacles sans que celui-ci se mette à l’abri involontairement. Un peu d’entraînement devrait toutefois suffire à régler cela.

Sur le terrain, les phases de jeu se découpent la plupart du temps en deux parties. La première consiste en un repérage des lieux et des forces en présence. Le joueur évolue ainsi entouré de son équipe, trois soldats dotés chacun d’une spécialité, et ne doit pas faire d’erreurs qui pourraient le faire repérer. Par exemple, il est impossible de tuer un civil, même par inadvertance, car sinon c’est le game over immédiat. La seconde phase de jeu est évidemment celle du combat. Ici, les dommages collatéraux sont autorisés et les victimes civiles restent acceptables (dans la mesure du raisonnable bien entendu). En combat, libre à vous de choisir le style auquel vous voulez recourir : infiltration ou brutalité. Car il est tout à fait possible d’accomplir les missions en tuant les cibles de manière furtive. Ou au contraire en se la jouant Call of Duty et flinguer à tout va comme dans un FPS tout ce qu’il y a de plus classique. Quelle que soit la manière de jouer, le résultat reste étonnamment fun et plaisant. Car, par exemple, en dépit de la grande quantité d’actions que vous pouvez effectuer ou des nombreux éléments utilisables ou consultables, l’écran n’est jamais surchargé d’informations. Inutile de préciser que les parties en coopération online, jusqu’à quatre joueurs en même temps, devraient donc être trépidantes !

Lors des quatre missions extraites de la campagne et jouables en solo, il était possible de voyager tour à tour dans plusieurs pays exotiques : Bolivie, Zambie, Niger mais aussi au Pakistan, précisément à Peshawar. Chacune, plus ou moins didactique, était l’occasion de s’entraîner à l’une des caractéristiques du jeu. A savoir : l’infiltration discrète, le Tir Synchronisé (en dégommant plusieurs soldats d’affilée) et l’utilisation du drone (séquence assez corsée en pleine rue où il était nécessaire d’évoluer, sous le feu nourri ennemi, de couverture en couverture). Sans oublier un long passage durant lequel il fallait suivre un gradé ennemi au milieu de son camp, sans jamais se faire repérer. Au cours de ces missions, le joueur pouvait aussi tester tour à tour quelques options sympathiques. Telles que le camouflage optique qui se déclenche automatiquement lorsqu’on est accroupi, ou le Stealth Kill (assassinat furtif) qui offre de tuer un ennemi en silence en s’approchant par derrière. Ou encore les « Magnetic Goggles », des lunettes spéciales qui passent l’écran en bleu et permettent de déceler les corps humains. Sympa. A noter également une dernière séquence très typée FPS au cours de laquelle, à bord d’un hélicoptère, il fallait mitrailler en vue subjective plusieurs Jeeps ennemies qui roulaient à vive allure sur une route de montagne. Au final, l’expérience de jeu qu’offre ce nouveau Ghost Recon paraît plutôt diversifiée et surtout plus que jamais ouverte au public le plus large.


Nos impressions: Très bon
Après ce nouveau contact, force est de reconnaître que le prochain Ghost Recon semble réussir le grand écart, par ses choix permanents de gameplay, entre une approche stratégique des combats et une action particulièrement explosive. Ou encore entre une réalisation intimiste et un grand spectacle pyrotechnique. Plutôt bien servi esthétiquement, ce Future Soldier semble donc pour l’heure disposer de tous les atouts pour séduire le plus grand nombre, y compris les joueurs réfractaires au genre. Une prouesse qu’on espère vérifier prochainement dans les modes multi en ligne…



Ca sent bien bon tout ça. J'ai moins de craintes d'un coup.